La guerre en Ukraine, toujours active en septembre 2023, continue de générer des perturbations majeures sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, avec des pénuries persistantes de matières premières agricoles, métalliques et énergétiques en provenance de la région. Les directeurs supply chain et opérationnels font face à des hausses de prix volatiles, des délais d’approvisionnement prolongés et des risques géopolitiques accrus, affectant directement la production, les stocks et les marges bénéficiaires.
Le CNIDE observe que cette crise prolongée force les entreprises françaises à repenser fondamentalement leurs stratégies d’approvisionnement, en accélérant la diversification vers des fournisseurs alternatifs en Asie du Sud-Est, en Afrique ou en Amérique latine. Cette période exige une cartographie détaillée des risques pour identifier les vulnérabilités critiques et mettre en place des contrats plus flexibles avec clauses de force majeure renforcées. Les directeurs doivent également envisager des stocks stratégiques pour les composants essentiels et investir dans des outils digitaux de tracking en temps réel. Au-delà des aspects logistiques, cette guerre impacte la morale des équipes et la confiance des clients, poussant les directeurs à une communication interne et externe transparente sur les mesures prises pour assurer la continuité. Le Centre recommande l’exploration de relocalisations partielles ou de nearshoring pour réduire la dépendance aux zones à risque. Cette crise souligne également l’importance de la RSE dans les choix fournisseurs, avec une préférence croissante pour des partenaires alignés sur les valeurs européennes.
Le Centre National d’Information pour les Directeurs d’Entreprise fournit des analyses sectorielles et des retours d’expérience pour adapter les stratégies d’approvisionnement à ce nouveau paradigme géopolitique durable.
