Les élections européennes de juin 2024 ont abouti à une recomposition notable du Parlement européen, avec un renforcement des groupes verts, souverainistes et centristes, influençant directement les futures directives sur le commerce, l’environnement et la concurrence. Les directeurs export, juridiques et opérationnels des entreprises françaises se préparent à des changements potentiels dans les normes RSE, les tariffs douaniers et les règles de concurrence, particulièrement sur les marchés numériques et verts.

Le CNIDE analyse cette nouvelle configuration comme un équilibre fragile entre ambition écologique et protectionnisme, avec des risques de fragmentation du marché unique si les souverainistes gagnent en influence. Cette période post-électorale exige une veille renforcée sur les propositions de la nouvelle Commission, qui pourrait durcir les obligations de reporting extra-financier ou imposer des taxes carbone aux frontières. Les directeurs doivent évaluer l’impact sur leurs chaînes de valeur internationales, en anticipant des coûts supplémentaires pour la conformité ou des opportunités sur les marchés verts subventionnés. Le Centre recommande une diversification des marchés hors UE et une participation active aux consultations publiques européennes via les organisations patronales. Au-delà des aspects réglementaires, ces élections questionnent la compétitivité française face à la concurrence américaine et chinoise.

Le Centre National d’Information pour les Directeurs d’Entreprise fournit des analyses prospectives et des recommandations pour adapter les stratégies commerciales à ce nouveau paysage européen plus polarisé.